Se rendre à l’église sur la Côte d’Azur, malgré le verrouillage

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Les groupes religieux en France continuent de contester la légalité de l’interdiction du culte en congrégation comme moyen d’arrêter la propagation du coronavirus.

Ils ont remporté une victoire majoritaire en mai après avoir fait appel au Conseil d’État, la cour suprême du pays pour les questions administratives.

Mais maintenant, la préfecture administrative des Alpes-Maritimes a annoncé un autre lock-out partiel pour les deux prochains week-ends. Le département comprend 63 communes côtières le long de la Côte d’Azur, y compris les villes à la mode de Nice et de Cannes.

Le ministre français de la Santé a annoncé des restrictions locales pour l’Alpe-Maritimes et certaines autres régions du pays afin de mettre un terme à un pic de cas de COVID-19, en particulier en gardant les gens à l’intérieur.

« A ce jour, la possibilité de se rendre dans un lieu de culte ne figure pas parmi les exemptions de voyage autorisées », se plaint Romain Choisnet, directeur de la communication du Conseil national des évangéliques de France (CNEF).

En effet, si des lieux de culte peuvent être ouverts, les fidèles enfermés risquent de ne pas pouvoir s’y rendre.

«Entre le couvre-feu en semaine et le lock-out le week-end, il est très difficile de se rassembler pour prier», a-t-il poursuivi.

Choisnet est soulagé que les gens puissent enfin suivre les offices religieux de chez eux.

« Les services enregistrés sur vidéo sont très répandus dans les églises évangéliques depuis un an, 95% d’entre eux prévoyant de diffuser un service préenregistré ou en direct lorsque les rassemblements sont interdits », a-t-il dit.

Choisnet a admis que la pratique d’église virtuelle n’était pas idéale, mais a déclaré qu’elle était devenue « courante ».

«C’est le plan B vers lequel les églises se tournent naturellement en ce moment. Certaines ont même continué à diffuser en ligne même après le verrouillage», a-t-il noté.

Numériser une partie des rassemblements

Le couvre-feu a également incité les groupes juifs à passer au numérique avec certains de leurs rassemblements.

« Pendant la semaine, le culte peut avoir lieu en zoom », a déclaré Maurice Niddam, président de la communauté juive de Nice.

« Le jour du sabbat, nous ne pouvons pas utiliser de moyens électroniques, donc tout le monde prie à la maison, il n’y a pas de prière commune », a-t-il ajouté.

Même si l’impossibilité de se réunir est « nuisible » pour certains rituels, Niddam a souligné que « les meilleures prières se font entre soi et Dieu ».

À l’église catholique Saint-Jérôme, le père François Banvillet reste prudent.

« Nous avons annulé les activités de Carême prévues pour ce week-end », a-t-il déclaré.

Mais on ne sait pas ce qui sera fait des messes. Les paroissiens espèrent qu’il y aura une exemption pour leur permettre d’assister en personne.

Mais, pour le moment, c’est une décision diocésaine qui est suspendue par les directives des autorités régionales.

Un combat nécessaire contre la pandémie

Niddam a déclaré que « les fidèles sont tristes » et se sentent « punis » par la décision.

Il a déclaré que l’ouverture des synagogues ces dernières semaines « n’a pas créé de cluster ». Mais, tout de même, il a dit qu’il était clair que la principale préoccupation était « la bonne santé des gens ».

« Si ces deux week-ends de verrouillage partiel peuvent amener une diminution de la contamination, il faut le respecter sans hésitation », a ajouté le dirigeant juif.

«Le plus important, c’est la vie», a-t-il souligné.

Choisnet est d’accord.

« Si l’impossibilité d’aller dans les lieux de culte se limite à ces deux week-ends, nous pouvons l’accepter pour des raisons de santé », a-t-il déclaré.

Et pourtant, le porte-parole de la CNEF s’étonne que « le Conseil d’Etat ait exigé que les lieux de culte restent ouverts ».

Il a dit que cela sera impossible à moins que la région ne permette une exemption du verrouillage partiel.

Lorsque le Conseil d’État a levé le blocage sévère du culte de la congrégation dans le pays en mai dernier, il a déclaré: «L’interdiction générale et absolue est disproportionnée par rapport à l’objectif de préservation de la santé publique et constitue donc, étant donné la nature essentielle de cette composante de la liberté de culte, une infraction grave et manifestement illégale de ce dernier. « 

Choisnet a indiqué que si le verrouillage partiel s’éternise, « la CNEF pourrait faire appel à la préfecture pour demander une dérogation pour se rendre dans les lieux de culte ».

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