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Par ELAINE GANLEY, Associated Press
PARIS (AP) – La France a dissous mercredi un groupe identitaire qui a organisé pendant des années des actions spectaculaires pour faire passer son message anti-migrants dans ce qu’elle prétendait être une mission de préservation de la civilisation française et européenne.
Le décret présidentiel lors d’une réunion du Cabinet a cité une idéologie «incitant à la haine, à la violence ou à la discrimination des individus» par Génération Identité «fondée sur les origines, la race ou la religion».
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, qui avait fait de la dissolution du groupe l’un de ses objectifs, a annoncé la dissolution sur Twitter.
Generation Identity a une influence sur toute la France et au-delà, avec des groupes frères dans plusieurs pays européens, notamment en Autriche. Il soutient que ses membres sont des lanceurs d’alerte pour alerter la France et les autres Européens sur les dangers que les étrangers, notamment les musulmans, représentent pour leur culture. Le gouvernement français soutient que l’organisation est une milice qui défend une cause raciste.
Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a déclaré: «Avec cette décision, nous mettons un terme aux actions parfois violentes du groupe».
Darmanin a été à l’origine de la récente dissolution de trois autres organisations, toutes musulmanes, considérées comme constituant un danger. En finir avec l’identité de génération, avec sa position d’extrême droite, est largement considéré comme un équilibrage des cartes politiques.
Le décret dissolvant Generation Identity mentionne plusieurs opérations anti-migrants menées par le groupe et son «intention d’agir en tant que milice privée».
Un avocat de Generation Identity a contesté les bases invoquées pour dissoudre le groupe et a déclaré que l’affaire serait portée la semaine prochaine devant le Conseil d’État, le seul organe qui puisse reconsidérer un décret présidentiel, avec une demande urgente de suspension de la décision en attendant un réponse finale dans plusieurs mois.
L’avocat Pierre-Vincent Lambert a déclaré que la dissolution du groupe est une atteinte à la liberté d’association, une liberté fondamentale. Mais les avocats doivent également montrer qu’il existe un «doute sérieux sur la légalité» du décret.
Lambert a décrit des éléments du décret comme «grotesques», comme on citait des uniformes portant un symbole dérivé de celui des guerriers spartiates qui les lierait à une milice. Il a déclaré dans une interview que les uniformes n’étaient rien de plus que des tee-shirts.
«Ils ne vont pas dans les rues avec des lances et des boucliers», a-t-il ajouté.
Le président de Generation Identity, Clément Gandelin, n’a pas retourné un coup de fil.
Le décret a également cité un don de l’homme qui a attaqué deux mosquées en 2019 à Christchurch, en Nouvelle-Zélande, tuant 51 personnes, comme preuve supplémentaire de la «capacité d’influence délétère de Generation Identity». Le groupe français et son organisation sœur en Autriche, avec laquelle il travaille activement, auraient reçu plusieurs milliers d’euros de dons.
Le groupe lyonnais a été l’épine dorsale d’une mission «Defend Europe» de 2017 sur le siège de la Méditerranée qui a utilisé un navire anti-migrants affrété avec des citoyens européens.
Ces dernières années, les membres de Generation Identity ont organisé plusieurs opérations dans le but d’empêcher les migrants d’entrer dans le pays en traversant la frontière avec l’Italie dans les Alpes et l’Espagne dans les Pyrénées.
Lors d’une manifestation à Paris en juin dernier, des membres de Generation Identity sont apparus sur un toit avec des torches au-dessus d’une bannière déployée sur laquelle était inscrit «Justice pour les victimes du racisme anti-blanc».
Les autorités françaises ont exprimé leur inquiétude à propos du groupe dans le passé, mais ont vu des obstacles juridiques en tentant de le dissoudre.
Lors de son appel le plus proche précédemment, trois dirigeants de Generation Identity, dont son président, ont été condamnés en 2019 et condamnés à six mois de prison pour l’expédition de montagne un an plus tôt dans un laissez-passer dans le sud-est de la France – mais ont gagné en appel.
Le groupe, issu d’un autre mouvement identitaire, est né en 2012, annonçant son arrivée avec une manifestation au sommet d’une mosquée en construction dans la ville de Poitiers, connue pour la bataille du 8ème siècle où les invasions de Maures ont été arrêtées.
Le groupe a organisé une manifestation contre la décision du gouvernement le mois dernier. Le chef Clement Gandelin a ensuite déclaré à l’AP que le groupe se battrait jusqu’au bout devant les tribunaux pour conserver le droit d’opérer et qu’en cas de dissolution, «les militants seront toujours là».
Sylvie Corbet à Paris a contribué.
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